La table ronde « L’innovation sans limites : voici ce que seront les étiquettes de vin du futur« , organisée par le Grupo Argraf dans le cadre de la Semaine du vin de Barcelone, a réuni cinq professionnels de premier plan du monde de l’étiquetage, dont les réflexions ont été suivies avec attention par un grand nombre de participants.
La réunion a été animée par Miguel Ángel Torroba, directeur général d’Argraf Catalogne, accompagné de personnalités du design telles que Carles Anadón (directeur de projet chez Seriesnemo) et Miquel Capo (codirecteur et directeur créatif chez Bas-Capo), ainsi que d’experts en papeterie et en matériel d’impression tels que Miguel García (Avery Dennison) et Cristian Sillero (Comercial Arqué).
La table ronde a commencé par une réflexion sur l’importance des étiquettes dans l’image de marque des vins, leur rôle dans la décision d’achat et leur capacité à raconter des histoires, à provoquer et à transmettre la personnalité de la marque qui se cache derrière elles. Ils sont immédiatement entrés dans le vif du sujet, en aidant le public à entrevoir les avancées que des secteurs comme celui des cosmétiques mettent déjà en œuvre et qui, dans quelques années, deviendront monnaie courante dans l’étiquetage des boissons et, plus particulièrement, des vins. En ce sens, les concepteurs ont donné une petite « tape sur les doigts » au secteur vitivinicole qui, en général, adopte une position conservatrice et est l’un des derniers à adopter les nouvelles tendances, contrairement à d’autres secteurs, tels que les cosmétiques, qui font figure d' »early adopters » en matière d’emballage.
La durabilité est apparue comme l’une des tendances les plus importantes dans le choix des matériaux. Miguel García a souligné l’importance de disposer de matériaux durables, réutilisables et recyclables, tandis que Cristian Sillero a indiqué qu’il s’agissait du principal défi à relever, en plus de l’impression dans de nouveaux matériaux tels que le bois ou le velours. Dans ce sens, il y a une nette préférence pour l’utilisation d’étiquettes en chanvre, coton et canne à sucre, qui ont des cycles de production plus courts et plus respectueux de l’environnement, et pour des étiquettes qui peuvent être enlevées sans laisser de trace, ce qui facilite la réutilisation des bouteilles.
Les designers ont profité de l’occasion pour expliquer les avancées qu’ils aimeraient intégrer dans leurs créations. Carles Anadón a exprimé son désir d’expérimenter des papiers capables de s’adapter aux courbes des bouteilles, de sorte qu’ils puissent être placés n’importe où sur la bouteille, éliminant ainsi les obstacles à la créativité. Il a également fait part de son intérêt pour des papiers industriels ayant l’apparence du fait main, une tendance de luxe déjà mise en œuvre au Japon avec des résultats très satisfaisants.
Miquel Capo, pour sa part, a souligné la lente évolution de l’étiquetage du vin et l’importance du design comme principale ressource pour faire la différence. Dans ce sens, la conversation a également exploré d’autres possibilités, comme les étiquettes dont l’image change complètement lorsqu’elles sont mouillées ou qu’elles changent de température, « comme si vous changiez d’écran ». D’autre part, les concepteurs ont révélé que des logos capables de crypter des informations sont déjà en cours d’élaboration et qu’ils remplaceront à l’avenir les codes QR disgracieux. Un monde de possibilités dans lequel des contenus spécifiques pour les lunettes intelligentes sont également présents.
Une activité riche en contributions intéressantes dont les conversations se sont poursuivies sur le stand du Grupo Argraf à la Semaine du vin de Barcelone. Un lieu de rencontre où naissent toujours de nouveaux projets qui continueront sans aucun doute à marquer le chemin de l’innovation dans le domaine de l’emballage et de l’étiquetage.